FORSEE : Indicateur évalué

Sous-Indicateur 2.4.1.: Nature des symptômes forestiers

Coûts

Effectif
¼ Zone pilote
(25 600 ha) :
145 placettes (11 400 arbres)

Total : 14 582 €

Coût/ha : Selon densité d’échantillonnage

Ces coûts comprennent :

Notation de la présence des dégâts
(1 657,14 €)

Traitement des données santé des forêts (975 €)

Déplacement sur les points d’inventaire (10 000€)

Balisage des dispositifs (0 €)

Préparation Plan d’échantillonnage (400 €)

Achat cartographie des peuplements (1 500 €)

Amortissement véhicule (0 €)

Logiciels informatiques + Ordinateurs (10€)

Organiseur pour collecte données points (40 €)

Résultat

Proportion d'arbres présentant des symptômes :

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Commentaires

Sur les 11399 pins maritimes observés, 0,9% sont morts ou moribonds. La plupart correspond à des cas de mortalité isolée plus ou moins ancienne. La majeure partie des arbres morts isolément est généralement exploitée à chaque éclaircie tous les 7-8 ans. On peut donc estimer la mortalité annuelle entre 0,1% et 0,2%. Ce chiffre est légèrement supérieur au taux annuel moyen observé par le Département Santé des Forêts (DSF) sur le réseau européen en Aquitaine (0,1%). Cette différence pourrait indiquer des conditions de croissance moins favorables en 2005 et dans les années antérieures et/ou une intensité de gestion plus faible sur cette zone comparativement à l'ensemble du massif landais.

L'observation systématique de tous les symptômes a permis l'élaboration d'une typologie, fonction de la nature des symptômes, de l'agent responsable en cas de symptômes typiques et de l'organe atteint. 14 types ont été reconnus. Si la grande majorité des pins (63%) ne présente aucun symptôme, 29% en présentent un seul et 7% seulement en présentent 2 ou plus.

Les symptômes liés à la Processionnaire du pin (feuillage) et à la Pyrale (tronc et branche) sont de loin les plus fréquents. Les symptômes liés à divers causes abiotiques sont également fréquents sur tronc notamment les défauts de forme et les blessures d'origine mécanique ou inconnue. Ces dernières sont plus fréquentes que les blessures provoquées par le gibier mais il convient de rappeler que notre échantillon n'a pas pris en compte les peuplements de moins de 5 ans, les plus sensibles au gibier.

Problématique et amélioration

Cet indicateur fournit une bonne hiérarchie des principaux problèmes sanitaires. Il n'est cependant basé que sur une seule observation annuelle fin de l'hiver.

La part de la processionnaire du pin est dès lors importante même avec les faibles niveaux de population observés en 2005. Une observation en été aurait donné un taux d'arbres atteints plus faible. A contrario des observations conduites une année de forte population auraient donné un taux beaucoup plus élevé.

Afin d'éviter la forte dépendance de cet indicateur à la processionnaire du pin et à l'époque d'observation, il conviendrait de définir précisément un seuil de sensibilité des pins, par classe de diamètre, en dessous duquel on ne tiendrait pas compte du nombre de nids observés.

Le taux annuel de mortalité pourrait être un indicateur pertinent mais il est difficile à cerner compte tenu de la rapidité avec laquelle certains sylviculteurs éliminent les arbres morts. Si d'autres les laissent en place plusieurs années, il est alors très difficile d'en dater précisément la mort et d'en connaître la cause. Dans la zone de Pontenx, le fomes et l'armillaire semblent peu impliqués dans ces phénomènes de mortalité mais il conviendrait probablement de mieux cerner leur rôle dans les processus de mortalités ponctuels et locaux qui sont très mal appréhendés par des enquêtes systématiques.

La grande majorité des autres symptômes sont observables sur plusieurs années. Les arbres atteints sont logiquement plus ou moins éliminés lors des éclaircies dont la mécanisation semble cependant engendrer un nombre important de blessures aux tiges restantes. Une meilleure appréciation de l'impact économique de ces symptômes notamment des plus fréquents (pyrale, blessures) est dès lors nécessaire même s'il est probable qu'une grande partie des blessures n'engendrent que des pertes limitées. Il convient de noter que les risques de contamination des blessures par des agents d'altération du bois ne sont pas nuls compte tenu du taux d'observation de fructifications de champignon notamment de Phellinus pini (0,3% des tiges). Il est dès lors probable qu'un nombre plus importants de tiges présentent des pourritures internes, non décelables par ce type d'enquête.

Conclusion

Cet indicateur apporte une bonne connaissance de la hiérarchie des principaux agents et symptômes et du taux d'arbres atteints dans la zone pilote. Compte tenu du fait que la plupart des symptômes sont observables toute l'année, il peut être envisagé de systématiser certaines observations lors des inventaires annuels conduits par l'IFN.

Des améliorations pourront être apportées lorsque l'impact économique des principaux symptômes sera correctement cerné.

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