FORSEE : Indicateur évalué

Vérificateur C 4.10 : Quelle mesure de la biodiversité, qualité ou quantité ?

Coûts

Zone d’étude :Nezer, Pontenx, Biscarosse, Bray soit 145 placettes

Prix :

- Total : 340 € (par placette)

Ces coûts comprennent :

Terrain, saisi, identification des espèces = 340 € (par parcelle)

Résultats

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Richesse spécifique (nombre moyen d'espèces / peuplement) de 4 groupes taxinomique en fonction du type forestier.

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Nombre moyen d'espèces caractéristiques des plantations de pin maritime, des bois de feuillus ou également présentes dans les deux types forestiers (généralistes), pour 4 groupes taxinomiques.

Commentaires

La richesse spécifique (nombre d'espèces) des coléoptères carabiques, des papillons et des plantes vasculaires n'est pas significativement différente dans les bois de feuillus ou les plantations de pin maritime. Le nombre d'espèces d'oiseaux est, en moyenne, supérieur dans les bois de feuillus que dans les plantations de pin. Cette mesure de la biodiversité ne permet cependant pas d'indiquer si ce sont les mêmes espèces que l'on trouve dans les deux types forestiers.

Il est possible d'identifier les espèces caractéristiques d'un type forestier donné en prenant en compte leur spécificité (celles qui sont plus souvent dans les feuillus que dans les pins) et leur fidélité (celles qui sont dans tous les bois de feuillus ou seulement dans certains). Cette mesure qualitative de la biodiversité permet de montrer qu'en général, dans la zone pilote, il y a plus d'espèces caractéristiques des bois de feuillus que des peuplements de pin. Elle confirme cependant qu'il existe un nombre non négligeable d'espèces caractéristiques des plantations de pin maritime. Enfin elle révèle l'existence d'une majorité d'espèces "généralistes" capables d'occuper les deux types forestiers.

Problématique et amélioration

Conclusion

Pour proposer une évaluation directe de la biodiversité, ou pour tester la pertinence des indicateurs de biodiversité, il convient de définir des "mesures" de la biodiversité. La complexité de la biodiversité rend nécessaire la combinaison de plusieurs mesures, de nature à la fois quantitative et qualitative. Il est en effet utile de connaître l'évolution de la richesse spécifique, c'est-à-dire si le nombre d'espèces total augmente ou diminue au cours du temps, si une opération sylvicole ou un phénomène climatique a provoqué ou non la disparition d'espèces dans la forêt. Il est tout aussi important de savoir si les communautés d'espèces d'un type forestier (par exemple les plantations de pin) sont les mêmes que celles d'un autre type (par exemple les bois de feuillus) pour mieux apprécier l'originalité de la biodiversité associée à ces habitats particuliers et ainsi mieux définir les priorités de conservation.

Les différents groupes taxinomiques ne sont pas répartis de la même façon dans les différents types d'habitats forestiers, ils ne réagissent pas aux mêmes contraintes environnementales ou de gestion. Le plus souvent, ils ne sont pas non plus dépendants les uns des autres. Ainsi, par exemple, la variation du nombre d'espèces d'oiseaux ne renseigne pas sur celle du nombre d'espèces de carabes.

Pour être fiable, une mesure directe de la biodiversité forestière doit donc être à la fois quantitative (nombre et abondance des espèces) et qualitative (identité des espèces et type d'assemblage); elle doit aussi porter sur plusieurs taxons, les plus dissemblables possible en termes de traits de vie (végétaux/animaux, sédentaires/mobiles, herbivores/prédateurs etc.).

L'indication directe de la biodiversité sera donc toujours complexe et coûteuse, dépendante de la qualité de l'échantillonnage des espèces et de leur identification. C'est pour lever ces contraintes que les gestionnaires ou usagers de la forêt recherche des indicateurs "indirects" de la biodiversité, c'est-à-dire des variables bien corrélées aux mesures directes de la biodiversité mais plus faciles à renseigner. Les conférences ministérielles pour la protection des forêts en Europe (CMPFE) ont proposé un certain nombre d'indicateurs de ce type. Nous les avons testés dans le cadre du projet FORSEE sur la zone pilote de Pontenx.

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