FORSEE : Indicateur évalué

Indicateur 5.1.2 : Risque potentiel d’érosion par unité hydrographique USLE

Coûts

Zone pilote :

98 000 ha

Prix :

- Total : 8 611€

- Marginal :

7 455 €

- Partagé :

1 156 €

Coût/ha : 0,09 €

Les coûts comprennent :

Coût personnel : 5 550 €
Achat données IFN : 1 000 €
Achat données IGN : 1 700 €
Envoi du CD données CARTHAGE : 156 €
Maintenance informatique : 205 €

Résultats

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Commentaires

La couche de données USLE résulte de l’intersection des couches géographiques d’érosivité, d’érodabilité, des pentes et de couverture végétale calculées sur la zone de Pontenx. L’indicateur USLE ainsi que ses différentes composantes sont spatialement représentées sur des cartes dont la symbologie permet d’évaluer le niveau de risque d’érosion en fonction d’un gradient de couleur (voir cartes Partie III). Les seuils des classes sont fixés par le module statistique intégré dans le logiciel SIG en fonction des seuils naturels (méthode de Jenks) Afin d’avoir une seule valeur d’indicateur par sous-bassin, nous avons fait le choix de faire le calcul d’une valeur moyenne pondérée par la surface : ∑(Surface de risque homogène * valeur d’USLE) /(surface totale du bassin où le risque potentiel est apprécié).

L’indice d’érosivité garde une faible variabilité par rapport aux autres composantes de l’USLE et n’est pas discriminant à l’échelle de la zone étudiée. Pour établir le calcul du facteur LS, le réseau hydrologique a été utilisé pour déterminer la distance du parcours jusqu’au chenal ainsi qu’un modèle numérique de terrain (MNT) figurant la topologie du terrain afin de déterminer l’inclinaison des pentes. Si l’on considère les résultats de l’analyse (ACP) conduite sur les variables constitutives de l’USLE, le facteur LS a un poids conséquent dans le résultat final. Par ailleurs, le calcul LS sur les unités hydrographiques ne présentant pas de réseau bien identifié aboutit à une échelle de valeurs trop contrastée : nous avons donc testé une méthode déjà utilisée (J.M. van der Knijff, 2000) en fixant la valeur de la longueur de pente à 50 mètres. Ce nouveau calcul permet d’aboutir à une échelle de valeurs plus cohérente, bien que cela puisse conduire à sous-estimer localement la valeur de ce facteur LS. Les valeurs pour l’érodabilité s’échelonnent de 0,0373 pour la bassin de l’Arriou à 0,3527 pour le bassin de Biscarosse. Les valeurs obtenues pour les bassins de Biscarosse et de Notre-Dame sont élevées mais cohérentes car ce sont des bassins côtiers aux sols très érodables. Les bassins situés plus à l’intérieur des terres ont toujours une valeur d’érodabilité inférieure 0,1000. Les valeurs obtenues pour le facteur « couverture végétale » présentent une forte variabilité (de 0,0226 à 0,1509). Ce facteur apparaît comme un facteur particulièrement discriminant. Le facteur de couverture apparaît comme une composante déterminante pour la mise en évidence des zones sensibles USLE, notamment à l’échelle de la zone étudiée où les sols et la pluviométrie sont relativement homogènes. Le pourcentage de sols agricoles joue un rôle important dans le calcul de ce facteur CP.

Problématique et améliorations

L’équation universelle de perte des sols (Universal Soil Loss Equation, USLE) est née de la recherche sur l’érosion hydrique à l’échelle nationale aux Etats-Unis à partir des années 50. Wischmeier et Smith ont développé l’USLE en la quantifiant à travers le produit de six facteurs :

A = R x K x LS x CP où

A = perte de sol exprimée en t/ha/an

R = énergie érosive de la pluie (joules/m²)

K = érodabilité du sol

LS = indice de pente (angle, longueur)

CP = type de couvert végétal et pratique culturale

Le but de l'USLE est donc de prévoir le taux annuel moyen à long terme de l'érosion des sols pour diverses pratiques de gestion des sols en association avec la configuration des pluies, la topographie et le type de sol d’une région, donc en tenant compte de tous les paramètres précédemment cités.

L’indicateur USLE est donc un indicateur intégrateur et composite, il a été choisi par le groupe d’experts C5 comme intégrateur de plusieurs facteurs susceptibles d’intervenir sur les liens entre gestion forestière et ressource en eau.

On peut considérer qu’avec l’indicateur ripisylve, c’est le plus compliqué à calculer de tous les indicateurs « calculables ». Un certain nombre de données sont difficiles à acquérir, les références régionales manquent, par exemple pour le facteur pratique culturale. Une amélioration du calcul de cet indicateur pourrait être obtenue en créant des références (abaques) se référant à la fois au calcul théorique et aux particularités régionales.

Commentaires et conclusion

Si l’on considère les résultats agrégés au sous-bassin, ils ne sont guère surprenants : c’est sans doute les résultats de la distribution spatiale de l’indicateur (voir cartes Partie III) qui sont plus parlants et permettent un « zoom » sur des zones plus sujettes à l’érosion, à surveiller ou qui demandent des actions spécifiques. Cependant le croisement de diverses couches d’information hétérogènes, et les données multi-sources utilisées, doivent inciter à la prudence sur l’interprétation de l’indicateur à l’échelle de zones de petite surface.

Au final, cet indicateur présente des inconvénients pour son application en Aquitaine et notamment dans les Landes : il est peu adapté à un relief relativement plat; son échelle de calcul reste la petite échelle géographique et enfin son caractère composite rend difficile à interpréter les variations qui pourraient être enregistrées dans un suivi sur plusieurs années.

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